De Besançon à Torpes (81)

 Et ça continue...

Salut les petits dromadaires,
Comment ça va vous?

Nous on est un peu crevées et aussi sacrément nourries de cette première semaine en Juras, Doubs et Saône et Loire.

Alors où en nous étions nous arrêtées?
Ah oui, nous nous apprêtions à manger des œufs cancoillottes à Besançon.
Ils étaient délicieux...

Mardi 3 septembre

Matinée administrative et lectures.

 Nous sommes parties mais les activités continues en Comminges. Nous animons toutes les deux des ateliers à la rentrée et il fallait s'occuper un peu des inscriptions respectives. Nous en avons aussi profité pour nous poser à notre rythme et bouquiner les BD's de la maison ou les livres amenés en voyage.

BD pour Camille et le livre "Hors piste" de Baptiste Morizot pour Fanny. Le midi, la fameuse saucisse de Morteau aux haricots verts et du comté délicieux nous attendent pour continuer avec les spécialités locales :-)....

Le soir, nous nous dirigeons chez Martine et son compagnon qui nous accueillent pour le concert.

Après un long escalier intérieur, nous arrivons dans un coeur de verdure à ciel ouvert. Une cours/petit jardin intérieur enherbée avec des plantes tout autour et une belle pelouse pour accueillir le public.
Nous avons jouées sous une petit grange, devant les framboisiers, on était bien ici.

Nous étions bien reposées. Au niveau recharge de nos batteries physiques et émotionnelles, c’est quand même le luxe d’arriver la veille et de ne pas avoir à pédaler le jour du concert.

Nous nous sommes régalées de ce moment de concert et de rencontres.

Le monde est petit :
 - Une femmes qui nous dit que sa fille habite à Mazère/Salat, qui est juste à côté de chez nous et nous propose de nous revoir dans trois semaines là bas car elle sera dans les parages.
Finalement, même à 9 heures de route de chez nous, il y a toujours de gens qui connaissent notre région d’origine, le « Comminges. »

Des personnes qui étaient venues à Cessey, sont revenues nous voir, c’est très touchant de voir des gens revenir à notre concert.

Un énorme merci à Stéphane et Kiki, nos hôtes de Besançon.

Mercredi 4 septembre
Une étape sous la pluie nous attend.

Nous sommes prêtes et assez confiante, nous avons seulement 15 km à parcourir.

Mais voilà en traversant la ville, Fanny se coince la roue avant du vélo dans les rails du tram et s’étale de tout son long. C’est le coude et le poignet qui prennent. Le corps étant bien fait, l’adrénaline, prend le relai pour ne pas trop avoir mal sur le coup, mais ça la sonne un peu quand même.
La pluie continue sur tout le trajet, ce n’est pas très confortable comme trajet.

On est très contente d’arriver chez Babette et son compagnon.
Ils reviennent de 4 mois et demi de voyage à vélo en Italie. Nous déjeunons ensemble en nous racontons tour à tour nos parcours de vie. C’est tellement passionnant d’écouter leurs histoires de vie et de voyage à vélo. Spaghettis bolognaises avec des aubergines, c'est le top après une matinée à galérer sous la pluie !

Le soir plus d’une quarantaines de personnes sont attendues.
Le salon est bien rempli avec toutes les générations.
Nous nous régalons après le concert de discuter des sujets que nous abordons dans le spectacle.
On se sent à notre juste place.

Le rapport que nous entretenons avec notre spectacle est en constante évolution,
Parfois on sort très satisfaites de scène, parfois on se dit qu’il faudrait vraiment changer ou améliorer certaines parties. C’est le jeu du spectacle vivant.
Mais pour nous ce qui est important c’est de sentir que malgré cela, les gens captent les messages que nous voulons transmettre, le sensible que nous voulons partager.
Et c’est à ce moment là, qu’on se sent satisfaites de notre ouvrage car on sent que le spectacle est au service des gens et de la communauté. Il ouvre à la discussion et à la rencontre, confronte les idées.

Jeudi 5 septembre

Après un bon petit déjeuner, avec nos hôtes et un ami à eux qui revient de 6 mois de voyage en Mongolie en moto,  nous repartons en selle.

C’est notre deuxième journée de pluie à vélo.
Pour Camille c’est ok ce temps car elle préfère la pluie à la canicule.
Pour Fanny c’est moins ok, elle se sent fatiguée, à un peu mal au cou avec sa chute de la veille et elle est pas fan de la pluie.

Comble du sort, on est obligées de s'abriter sous une station essence car il n'y a pas d'autres abris le temps d'acheter notre pique nique. La vendeuse à le rire aux lèvres en voyant Fanny débarquer avec son habit de pluie jaune fluo, sa capuche coincée sous son casque de vélo. La situation nous fait bien rigoler au final.
Nous nous arrêtons à la mi-journée à Saint-Vit dans un abris bucolique !

L’arrêt dans un endroit sec est revigorant. Nous ne trainons pas après le repas car il commence à faire frais quand nous sommes à l’arrêt.

L’après-midi commence par les retrouvailles de l’Eurovélo, une véloroute très agréable qui longe le Doubs.
Les batteries sont rechargées pour Fanny (pas celle du vélo) qui se sent plus sereine pour pédaler.
Elle alterne exercice de chant pour se réchauffer et enregistrement de pensées sur son Dictaphone.
Camille pédale, pédale, pédale…. tranquille.

A 3km de notre point d’arrivée et en bas d’une côte, Fanny n’a plus de batterie (là on parle du vélo). Et avec le poids du chargement de sa remorque c’est inenvisageable de continuer les derniers kilomètres sans recharger un peu.

Elle demande à deux vieux (90 ans bien tassé, on peut donc considérer sans jugement qu’ils sont vieux) dans le village qui lui rient au nez, en ne comprenant pas trop pourquoi elle veut recharger alors qu’elle est presque arrivée et lui conseillent d’utiliser ses jambes.

Elle ne se décourage pas et sonne à une autre porte.
Là c’est une femme qui nous ouvre son garage pour recharger un petit quart d’heure.
L’électrique c’est pratique pour tracter du poids, mais on est bien embêtées quand ça s’arrête.

Après 15 minutes d’échanges avec notre sauveuse électrique, nous reprenons notre route pour arriver dans l’écolieu à Jouhe où habite Mylène et sa famille. C’est un habitat participatif où huit foyers habitent.

Nous sommes logées dans la bibliothèque partagée, il y fait chaud, nous sommes très heureuses de trouver ce confort à l’arrivée après cette journée de pluie incessante.

Mylène nous fait faire le tour du jardin et nous présente leur verger de conservation avec des variétés locales de pommiers.

Le soir c’est apéro et repas partagé avec quelques famille de l’écolieu. L’ambiance est conviviale et multi-genérationnelle, avec des retraités, des trente/quarantenaires et des enfants en bas âge qui jouent à côté de nous.

Le lendemain nous déjeunons et Laura vient nous chercher avec son tapis volant à moteur pour nous amener à Torpes pour notre concert du soir.
Oui nous avons du faire une entorse à notre tournée pour arriver en forme et pouvoir tout donner à notre concert ce soir au marché fermier de l’écolieu du Portail.

Nous déjeunons avec Océane qui a organisé notre venue et somme accueillie dans la petite maison de Marie Claire qui est en vacances et nous la prête. Nous sommes accueillies comme des reines.

A très vite pour la suite de nos aventures, on file rejoindre notre lieu de concert pour ce soir.